Influence culturelle : Exemples d’utilisation du sport dans la diplomatie américaine

Très tôt, les Etats-Unis utilisent le sport comme arme diplomatique ou comme vecteur de propagande dans le pur esprit de ce qu’on appellera plus tard le « soft power ». Dès 1919, ils organisent les Jeux interalliés à Paris. Ces Jeux n’ont pas pour but de remplacer les Jeux Olympiques de 1916, annulés pour cause de guerre mondiale. Ils ne concernent que les soldats alliés et visent à diffuser « de la culture sportive et des valeurs américaines en direction des alliés » (1).

En 1936, ils sont sur le point de boycotter les Jeux et il faudra toute l’ingéniosité de la propagande nazie pour les convaincre de venir. En 1980, ils ne se rendent pas à Moscou, officiellement pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques. En fait, en difficulté sur le plan intérieur et extérieur, les Américains ont utilisé ce boycott pour réaffirmer leur puissance et leur influence.

L’utilisation politique du sport dans les relations internationales par les Etats-Unis ne se limite toutefois pas aux Jeux Olympiques. Revenons sur deux illustrations : la diplomatie du ping-pong et la diplomatie [...]

Quand l’armée US se met à la culture…

Après le début de la guerre en Irak, les plus hauts gradés américains commencent à comprendre qu’ils n’opéraient plus sur des champs de bataille vierges de toute population. Analyser ces populations peut donc s’avérer très utile dans les opérations de contre-insurrection, ce qui fait dire au général Petraeus que « la connaissance du terrain culturel peut être aussi importante, et même parfois plus importante que la connaissance du terrain géographique. […] La population est, à bien des égards, le terrain décisif ». De la même façon, l’amiral Cebrowski, ancien directeur de l’Office of Force Transformation, rappelle que « la connaissance de l’ennemi, de sa culture et de sa société peut s’avérer plus décisive que celle de son ordre de bataille ».

Ce type d’idées va se diffuser au sein de l’état-major et, en 2005, une anthropologue, Montgomery Mc Fate, propose de mettre en place au sein du Pentagone un bureau spécialisé sur les questions culturelles chargé d’effectuer des études ethnographiques, sociologiques, anthropologiques sur des terrains stratégiques pour l’armée américaine (Iran, Corée du Nord, Irak…). Tout cela dans le but de produire des bases de données [...]

L’impact de la présidence française de l’Union Européenne sur la culture

Le 20 novembre dernier, Christine Albanel, notre Ministre de la Culture, disait la chose suivante: « Faire avancer l’Europe de la Culture, c’est avant tout réussir, à vingt-sept, des avancées concrètes ». Qu’en est-il du bilan au niveau de la culture de la présidence française de l’Union Européenne?

Une des premières avancées est Europeana. Il s’agit d’une bibliothèque numérique qui mettra à disposition des internautes européens deux millions de contenus exploitables à partir de janvier 2009. « Nous avons réalisé un projet qui est gage de démocratisation culturelle mais aussi de préservation et de promotionde la diversité culturelle et linguistique en Europe ». C’est ainsi que la Ministre de la Culture définit cette nouvelle innovation.

En ce qui concerne le dialogue interculturel et le multilinguisme, le Conseil des Ministres européen de la culture réuni le 18 jullet à Versailles a adopté des conclusions sur la promotion du dialogue interculturel et de la diversité culturelle dans les relations extérieures de l’UE.

En outre, le Forum d’Avignon a été un succés. Il réunissait de nombreux professionnels de la culture sur le thème des liens entre culture, médias et économie. Il se [...]

Vers une Intelligence Touristique

Nous avons reçu jeudi 15 janvier Alain Monferrand, expert dans le domaine du tourisme. Il dirige l’Observatoire national du tourisme, qui est depuis 2005 une branche d’ODIT France. Il a également travaillé pendant une vingtaine d’années au sein du Ministère du Tourisme. Notre conférence portait sur le thème du « Tourisme dans le monde et la place qu’occupe la France ».

Notre pays est la première puissance touristique avec plus de 80 millions de touristes. Nous devancons l’Espagne, les Etats-Unis, la Chine et l’Italie. Cependant, en terme de recettes, ce sont les Etats-Unis qui sont en première place. Les flux de touristes dans le monde augmentent considérablement. En 1960, il y avait 70 millions de touristes dans le monde. En 2020, on les estime à 1 milliard 560 millions.

Il faut savoir qu’en France, l’activité du tourisme implique un million d’emplois et engendre indirectement un autre million d’emploi. Il ne faut pas négliger son importance.

Alain Monferrand pointe du doigt le fait que les politiques nationales ou locales ne prêtent pas assez attention à cette activité que tout le monde semble acquise. Mais notre première position est [...]