L’intelligence sportive sur France 24

L’intelligence sportive est à l’honneur sur France 24 au travers de l’émission d’Ali Laïdi consacrée à l’intelligence économique.  Le reportage met en avant la stratégie britannique de conquête des grandes compétitions à travers l’agence UK Sport. Onéreuse, cette stratégie a un double but : la visibilité – aussi bien pour les fédérations concernées à l’échelle nationale que pour les villes et le pays à l’échelle internationale – et la rentabilité. A ce sujet, UK Sport assure que les retombées économiques sont cinq fois supérieures aux investissements.

Notons que l’on attend toujours la mise en place des propositions du rapport Douillet et donc une vraie stratégie française de conquête des grands événements sportifs.

L’émission est à découvrir à l’adresse suivante : « Sport : Le business des grandes compétitions »

Coupe du Monde de football 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar : l’art du sportivement correct

Le 02 décembre 2010, la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) a attribué les éditions 2018 et 2022 de la Coupe du monde de football à la Russie et au Qatar. Pour la première fois de son histoire, l’un des événements sportifs les plus importants de la planète va se dérouler en terre slave et au Moyen Orient.

La FIFA poursuit soi-disant son ouverture sur le monde…

Evidemment, le choix de la Russie et du Qatar est plutôt surprenant, particulièrement devant les mastodontes que représentaient les candidatures américaine et australienne pour 2022 ; anglaises ou encore belgo-hollandaise pour 2018[1]. En effet, le pari n’était pas gagné pour ces deux nations. Dans les deux cas, les dossiers techniques étaient loin d’être convaincants.

Pour la Russie, qui accueillera en 2014 les Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi et les Mondiaux d’athlétisme en 2013, tout reste à faire : 3 stades à rénover et 13 à construire pour un coût total d’au moins 4 milliards d’euros. On ne parle même pas des investissements à effectuer en termes d’infrastructures – et notamment pour les réseaux de transports – qui se chiffrent à [...]

Guerre et influence financière : la France s’ouvre à la finance islamique

La finance islamique était absente du précédent billet sur la stratégie française pour faire de Paris un centre attractif. Elle a pourtant toute sa place dans la stratégie. En effet, la France vient de modifier sa législation pour ouvrir ses portes à la finance islamique. Et là encore la France fait face à Londres qui y est ouverte depuis 2004.

La Finance Islamique largement captée par Londres.

Le Moyen-Orient est la zone dotée de la plus grande réserve mondiale de liquidités non affectées à investir. Une situation que Londres à comprise bien avant tout le monde. « Depuis 2004, le Royaume-Uni est le seul pays occidental dans lequel la finance islamique est significativement implantée, le gouvernement ayant modifié sa législation afin de développer ce secteur et de faire de Londres « le portail occidental et le centre mondial de la finance islamique ». (« 2007. Rapport d’information : Le nouvel âge d’or des fonds souverains au Moyen-Orient. Sénat)

La France vient de combler son retard.

La France vient désormais, elle aussi, de modifier sa législation. [...]

Guerre et influence financière : stratégie française

Pour le président français, l’attractivité de la place financière parisienne doit supplanter celle de Londres. Suite à des rumeurs, une source de Métis-ACIE (travaillant à Londres en banque d’investissement) a voulu savoir si la dernière offensive du président était relayée par la presse française. La réponse est non. Décryptage de la stratégie.

- Au “sortir de la crise”, la place financière parisienne a mieux résisté à la crise que celle de Londres. Les dépréciations d’actifs des banques françaises ont atteint 20 milliards d’euros, contre 180 milliards en Grande-Bretagne. – En 2008 le projet du Grand Paris est lancé. Parmi plusieurs ambitions figure celle de l’attractivité de la place financière via un pôle d’excellence qui regroupera établissements financiers, grandes écoles et organismes de régulation. – En avril 2010, le projet « Cassiopée », dévoilé à l’occasion du forum de Paris Europlace à New York, a pour objectif de devenir un marché de référence en Europe. Pour ce faire, une ou plusieurs plates-formes de négociation obligataire en euros sont prévues. Le dossier est sérieux (ie. Financial Times), il réunit déjà un nombre conséquent d’acteurs [...]

Rapport Douillet : la France en route vers une politique publique d’intelligence sportive

Le 20 avril 2010, Métis-ACIE publiait son compte-rendu de la conférence sur l’intelligence sportive tenue par David Douillet à l’EGE avec, en avant-première, quelques indiscrétions sur son futur rapport. Notre titre posait la question suivante : vers une politique publique d’intelligence sportive ? Trois mois plus tard, le 09 juillet 2010, le député des Yvelines remet le fruit de son travail à l’Elysée son travail. Intitulé « L’attractivité de la France pour l’organisation de grands événements sportifs », il a pour mesure phare la création d’une Agence du sport français. A la lecture de ce rapport et de ses propositions, on constate une réelle volonté de la part des auteurs d’instaurer une politique publique d’intelligence sportive. Encore faut-il qu’il soit maintenant suivi et appliqué !

David Douillet soumet donc neuf propositions pour attirer les grands événements sportifs sur notre territoire. Plus qu’une question de modernisation des infrastructures nécessaire mais insuffisante, l’ancien champion olympique de judo propose une véritable stratégie pour que la France accroisse sa compétitivité lors des courses à l’organisation des événements sportifs internationaux dans un monde où les pays émergents rendent les choses beaucoup [...]

Euro 2016 en France : la spirale négative est rompue !

Après les échecs pour accueillir les Jeux Olympiques 2008 et 2012, la Coupe de l’America, la Coupe du monde de basketball et les Championnats d’Europe de handball et de volley-ball, la France renoue avec le goût de la victoire avec l’obtention de l’organisation en 2016 de l’Euro de football pour la troisième fois après 1960 et 1984. Dans un contexte de crise et de morosité, cette désignation a de quoi faire plaisir.

Dotée du meilleur dossier technique (comme souvent…), la France partait favorite de cette course contre la Turquie et l’Italie. Avant le vote, les données sont plutôt claires : les membres de l’UEFA ne souhaitent pas reproduire l’expérience plutôt douloureuse qu’ils sont en train de vivre avec la Pologne et l’Ukraine. Dans cette période de crise, le pays organisateur doit fournir des preuves de solidité économique. Enfin, les infrastructures (stades, hôtels, transports…) doivent être capables d’accueillir une compétition de ce standing. A ce niveau-là, la France n’a rien à envier à ses concurrents. Pourtant, la concurrence turque a de quoi inquiéter : c’est sa troisième candidature de rang pour l’Euro, elle n’a [...]